Médecins du désert

Grande première en Mauritanie : la greffe de cornée.

Elles ont eu lieu à l’hôpital de la Fondation Bouamatou du 9 au 16 janvier 2005.

En raison de l’ensoleillement intense, les plus démunis des régions désertiques sont souvent frappés par la cataracte et deviennent aveugles par manque de soins. Alerté par ce problème lors d’un voyage d’agrément dans le Sud de la Tunisie, Jules Gazon, professeur émérite d’économie à l’Université de Liège, a créé l’association Médecins du désert en 2002. Il reçut l’appui de Stéphane Georges, alors gouverneur du district Lions 112D, et fut rejoint en 2003 par Pierre Rizzo, médecin généraliste.

L’opération de la cataracte qui consiste à remplacer le cristallin devenu opaque par une lentille est une opération spectaculaire qui rend la vue dans les jours qui suivent. Jusqu’à présent, c’est cette opération que Médecins du désert a privilégiée car elle permet de participer à l’éradication de la cécité qui frappe la population pauvre de nombreux pays proches du désert mais aussi en Afrique subsaharienne.

Avec le soutien d’Anne Lange, déléguée de Wallonie-Bruxelles à Tunis, en 2002, 2003 et 2004, une équipe de chirurgiens ophtalmologues : les docteurs Bernard Duchesne, Marie-Astrid Debry, Céline La et Fabrice Korczweski du CHU de Liège ainsi que les docteurs Pierre Sempoux (CHR de Namur et St Luc Bruxelles) et son assistant Boris Dethine accompagnés du docteur Caroline Dutrieux (Indépendante) se sont rendus dans le Sahara tunisien, à l’hôpital de Kébili, pour procéder sur l’ensemble des trois missions à 220 opérations de la cataracte.

En 2004, deux chirurgiens du CHU de Liège, les docteurs Bernard Duchesne et Céline La ont également pratiqué des opérations de la cataracte et du ptérygion en Mauritanie à la Fondation Bouamatou de Nouaktchott, soit 73 opérations au total. En janvier 2005, Bernard Duchesne a procédé à huit greffes de cornée entouré de six chirurgiens mauritaniens auxquels il a transmis connaissances et savoir-faire. Les greffons provenaient de Belges décédés. Il s’agissait d’une première en Afrique sub-saharienne. Cette transplantation de cornées a créé une vive émotion.